Prise de position de l’Administration des services vétérinaires suite à la diffusion du reportage sur RTL Télé Luxembourg concernant un abattoir

L’Administration des services vétérinaires (ASV) tient à préciser que la mise à mort des animaux est toujours un sujet délicat, suscitant des émotions très personnelles suivant notre éducation, culture et nos expériences vécues. Ces émotions ne doivent pourtant pas être malmenées dans un but idéologique.

Dans ce contexte il est également important de souligner que le bien-être des animaux de rente au moment de l’abattage est garanti par un règlement européen qui a été créé grâce à une collaboration étroite entre des associations européennes pour la protection des animaux et des scientifiques.

En plus d’une description détaillée des méthodes d’abattages, ce règlement européen précise:

- que la direction de l’abattoir doit assurer que le personnel de l’abattoir responsable de l’étourdissement et de la mise à mort des animaux doit disposer d’une formation adéquate; cette formation est organisée par la Chambre des métiers en collaboration avec l’Administration des services vétérinaires;

- que la direction d’un abattoir doit nommer un délégué responsable du bien-être animal qui assure un fonctionnement adéquat du processus de l’étourdissement et de la mise à mort;

- que lors de l’abattage, un vétérinaire doit être présent en permanence; ce vétérinaire surveille le processus de l’abattage et peut l’interrompre voire l‘arrêter s’il constate un non-respect des règles définies dans le règlement européen.

Concernant les images, l’ASV tient à apporter quelques informations supplémentaires:

- l’étourdissement avant la mise à mort des porcelets est réalisé à l’aide d’un courant électrique appliqué sur la tête du porcelet par une pince. Les images de la vidéo et la position du porcelet montrent un bon fonctionnement de cette pince. Une fois que l’opérateur s’est assuré que l’étourdissement est efficace, il suspend le porcelet à un crochet pour pratiquer la saignée durant laquelle le sang s’écoule dans un égout. Une partie du sang peut se retrouver par terre à ce moment-là. Les porcelets par contre, ayant une toute autre approche que les humains, ne sont pas forcément effrayés par le sang mais pourraient même le lécher par pure curiosité.

- les bovins à l’étable de l’abattoir sont mis dans des cages isolées par mesure de sécurité, pour qu’ils ne se blessent pas mutuellement durant des combats et pour permettre au vétérinaire de vérifier leur état de santé avant l’abattage.

- le travail à l‘abattoir fonctionne grâce à des personnes et grâce à la technologie. Des défaillances de la technologie et l’erreur humaine peuvent survenir, mais sont, le cas échéant, corrigées le plus vite possible. Les formations du personnel et les contrôles officiels sont le garant d’un fonctionnement de l’abattoir dans l’intérêt du bien-être animal.

Des caméras de surveillance sont déjà installées dans les abattoirs nationaux aux aires de déchargement. En plus, un abattoir a déjà installé des caméras dans la zone d’étourdissement, dans l’autre abattoir la discussion est en cours. Il reste à clarifier quelques questions juridiques. Ceci a été fait à titre volontaire sans obligation légale, ce qui prouve que les abattoirs nationaux assument autant que possible leur responsabilité pour le respect du bien-être animal.

Enfin, l’Administration des services vétérinaires regrette que les informations sur les faits n’aient pas été sollicitées auprès des personnes concernées avant la diffusion d’un reportage sur un sujet controversé qu’est l’abattage de porcs et de bovins, ceci dans un souci d’objectivité.

Communiqué par le ministère de l'Agriculture, de la Viticulture et de la Protection des consommateurs

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