8e Colloque de l’OSQCA "La sécurité dans mon assiette"

En date du 19 septembre, la ministre de la Santé, Lydia Mutsch et le ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et de la Protection des consommateurs, Fernand Etgen ont inauguré le 8e colloque "La sécurité dans mon assiette". Cet évènement est organisé annuellement par l’Organisme pour la sécurité et la qualité de la chaîne alimentaire (OSQCA) dans le cadre du contrat du "Point-Focal" que souscrit le Luxembourg avec l’Autorité de sécurité alimentaire européenne (EFSA) en vue de promouvoir l’analyse de risque scientifique en Europe.

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    Lydia Mutsch lors de son discours
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    Fernand Etgen lors de son discours
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    Les ministres Lydia Mutsch et Fernand Etgen lors du Colloque

 

Pour la première fois le colloque s’adresse également au large public, c’est-à-dire à tous les consommateurs. "C’est particulièrement important," ont souligné Lydia Mutsch et Fernand Etgen, "car le consommateur joue un rôle très important dans la chaîne alimentaire que ce soit au niveau de la sécurité des aliments ou au niveau d’une alimentation saine et équilibrée. Par le choix de tous les jours de nos aliments nous orientons fortement les systèmes de production alimentaire."

La conférence de ce jour avait comme but d’expliquer au consommateur le processus de contrôle officiel et d’analyse des risques pour bien faire comprendre les acquis du système de sécurité alimentaire européen et national, en mettant un accent particulier sur  les contaminants dans la chaine alimentaire, terme qui, régulièrement médiatisé, inquiète et interpelle de nombreux consommateurs: Que ce soit le mercure et les dioxines dans les poissons de mers, les résidus de pesticides dans les fruits et légumes ou encore les huiles minérales dans le chocolat, en tant que consommateur on a parfois l’impression que toutes les denrées alimentaires sont contaminées de nos jours.

Les deux ministres ont rappelé que les contaminants sont des substances toxiques qui en principe n’ont pas été ajoutées intentionnellement aux aliments, mais qui peuvent s’y retrouver à la suite des différentes étapes de la production, de la transformation ou du transport des aliments ou après une contamination environnementale. Ils peuvent avoir des effets négatifs sur la santé par leurs caractéristiques cancérigènes, génotoxiques ou tératogènes.

Lors de son discours, Lydia Mutsch a donné un aperçu des différents types de contaminants et de leur mode d’apparition et a expliqué la nécessité d’une législation européenne pour fixer les concentrations admissibles en contaminants. La ministre a également souligné l’importance des travaux d’analyse de risque de l’EFSA ainsi que sa coopération scientifique avec les États membres: une communication de risque compréhensible pour le consommateur jouera un rôle de plus en plus grand également à niveau national.

Fernand Etgen a mis le doigt sur l’importance des contrôles à la base par les opérateurs du secteur agro-alimentaire, mais également des contrôles officiels pour détecter des contaminants dans l’agriculture et les aliments des animaux. Les agriculteurs doivent faire face à beaucoup de défis, notamment le climat extrême actuel. Il est démontré que les conditions climatiques jouent un rôle majeur lors de l’apparition de mycotoxines, et que c’est en respectant certaines bonnes pratiques que les acteurs sur le terrain peuvent réduire le risque de développement des mycotoxines sur les cultures et lors du stockage des produits concernés.

Les deux ministres se sont également félicités de la publication en date du 28 juillet dernier de la nouvelle loi instaurant un système de contrôle et de sanction relatif aux denrées alimentaires. Ainsi sera créé un Commissariat du gouvernement à la qualité, à la fraude et à la sécurité alimentaire, ce qui accentuera encore davantage l’étroite collaboration des services officiels impliqués dans la sécurité alimentaire. Plusieurs services ont déjà déménagé à cet effet à une adresse commune à Strassen.

Lors du colloque, les nombreux auditeurs ont également reçu un aperçu des systèmes de contrôle et de surveillance mis en place en matière de contaminants alimentaires ainsi qu’une présentation plus détaillée sur les différentes mycotoxines (comme par exemple les moisissures qui infectent les céréales).

Autre sujet, qui a vivement suscité l’intérêt du public, était l’acrylamide dans les denrées alimentaires. Ainsi, les chips de pommes de terre et les frites, suivies par les graines de café et les biscuits et céréales, sont les aliments qui contiennent le plus d’acrylamide. À l’aide de certaines mesures simples et grâce à de nouvelles lois européennes, la teneur de l’acrylamide peut être diminuée dans les aliments.

Tout au long de la conférence, les acteurs impliqués ont pu échanger des informations intéressantes. Les inspecteurs officiels et chercheurs scientifiques luxembourgeois ont contribué à rendre ce 8e colloque de l’OSQCA "La sécurité dans mon assiette" très riche en informations et projets.

Communiqué par le ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et de la Protection des consommateurs / ministère de la Santé / OSQCA 

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