Romain Schneider à la réunion extraordinaire des ministres européens de l'Agriculture à Luxembourg

La réunion extraordinaire des ministres européens de l’Agriculture qui a été convoquée en urgence le 7 juin 2011, par la Présidence hongroise dans le contexte de la grave crise qui affecte les producteurs de légumes dans bon nombre de régions européennes suite à la récente épidémie de l’E. coli.

L'ensemble des États membres ont exprimé leur consternation quant au grand nombre de cas de contamination et de victimes, notamment en Allemagne. Dans ce sens, le Conseil a souligné la nécessité d’évaluer le système actuel de sécurité alimentaire et d’améliorer la circulation de l’information entre les agences nationales de sécurité alimentaire, ainsi que la qualité de cette information.

Le commissaire John Dalli, en charge de la sécurité alimentaire, a rappelé que tous les réseaux européens chargés de l’échange d’information et de coordination ont été activés immédiatement après que les premiers cas reportés le 22 mai 2011. La Commission tirera les leçons de cette crise pour perfectionner davantage le système d’information actuellement en place.

Bon nombre de délégations ont également exprimé leurs grandes inquiétudes en ce qui concerne les implications sur les marchés. Elles ont noté que les producteurs du secteur des fruits et légumes entiers étaient gravement affectés par une crise dont ils n’ont pas à leur avis la responsabilité.

Romain Schneider est intervenu pour exprimer ses condoléances aux familles touchées par l’épidémie et pour faire part de sa solidarité avec l’Allemagne, qui se trouve à son avis dans une situation très difficile. Il a souligné que cette crise concernait toute l’Europe et que de ce fait elle nécessitait une réponse européenne forte.

Le commissaire en charge de l’Agriculture, Dacian Ciolos, a indiqué que la Commission était prête à utiliser les mécanismes disponibles pour les situations exceptionnelles et pour compenser partiellement les grandes pertes des producteurs. Tout en soulignant que le budget pour une telle action serait limité, le commissaire a déclaré qu’il mettrait tout en œuvre pour améliorer substantiellement son offre de compensation, fixée initialement à 30% des pertes de revenus au niveau de l’exploitation pour les maraîchers affectés et à un plafond global de 150 millions d’euros au niveau européen. Il a en outre souligné que cette aide devrait être justifiée compte tenu de la crise. Une proposition définitive sera préparée dans les trois jours et sera adoptée au prochain comité de gestion en charge de l’organisation commune des marchés, le 14 juin 2011.

Sous divers, les délégations ont entendu la délégation française, soutenue par la Belgique, en ce qui concerne les conséquences graves liées à la situation de sécheresse notamment pour le secteur bovin. En effet, vu le manque de fourrage, bon nombre de producteurs ont commencé à vendre leurs animaux à l’abattage. Cette situation pourrait avoir des effets négatifs pour les marchés. Le commissaire Ciolos a rappelé que les États membres auraient dans ces conditions la possibilité de procéder au payement d’avances pour le payement unique et qu’il aurait l’intention d’analyser particulièrement les problèmes auxquels la filière des vaches allaitantes doit faire face dans cette situation de sécheresse.

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