Plan d'action national pour la promotion de l'agriculture biologique: Bilan après 3 ans

Le 28 février 2012, le ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, Romain Schneider, a dressé un bilan de la mise en œuvre du plan d’action national en faveur de la promotion de l’agriculture biologique.

État des lieux de l’agriculture biologique nationale

En guise d’introduction, il a jeté un regard sur le marché européen de produits biologiques. Le Luxembourg se positionne à la troisième place des pays de l’Europe des 27 consommant le plus de denrées alimentaires issues de l’agriculture biologique avec un montant de 103,3 € par habitant.

À l’heure actuelle, l’offre de produits biologiques luxembourgeois n’arrive pas à satisfaire cette demande élevée.

Néanmoins le Luxembourg dénombre 102 exploitants agricoles biologiques (dont 15 apiculteurs, 14 maraîchers, 8 viticulteurs, 8 fruiticulteurs), lesquels exercent leurs activités sur une superficie agricole de 3.924 hectares.

Ces chiffres, qui sont en hausse témoignent d’une évolution positive qui est à l’œuvre dans le domaine de l’agriculture biologique.

Rétrospective 2011

Romain Schneider a rappelé que le gouvernement a mené en 2011 une panoplie d’actions et d’études pour promouvoir le mode de production agricole biologique.

Un certain nombre d’actions a été repris de 2010, dont le réseau de fermes de démonstration, la participation à la porte ouverte sur une exploitation biologique et à l’Oekofoire, l’organisation de réunions d’information sur la conversion vers l’agriculture biologique et la remise du BIO-Agrar-Präis.

Compte tenu des résultats de l’étude relative à une optimisation de la commercialisation de la viande bovine biologique effectuée en 2010, l’ASTA a mis en place deux groupes de travail, l’un est en charge de la vente directe et l’autre se focalise sur la distribution dans les boucheries, magasins, cantines et supermarchés, dans le but de trouver des solutions aux problèmes rencontrés jusqu’à présent dans ces secteurs.

D’autres actions étaient, entre autres, la publication d’un classeur sur la conversion et d’un calendrier saisonnier de fruits et légumes de notre région, le soutien à l’introduction de produits biologiques dans la restauration collective et le support financier à la certification pour les restaurants participant au label "Couvert" du Mouvement écologique.

Raymond Aendekerk de l’IBLA (Institut fir biologesch Landwirtschaft an Agrarkultur) a détaillé les objectifs des projets financés par l’ASTA. Il a expliqué que l’IBLA a planté des champs d’essais variétaux de 39 céréales d’hivers (blé, triticale, et seigle) à Colmar-Berg et Derenbach. Il a également précisé que l’IBLA a contribué à la rédaction de fiches techniques sur l’agriculture biologique (en collaboration avec FIBL, l’institut de recherche en agriculture biologique en Suisse). De même, une analyse comparative des aspects économiques et écologiques des exploitations biologiques et conventionnelles, dont les résultats devront servir à influencer les discussions sur l’orientation du prochain plan de développement rural, a été réalisée.

Perspectives 2012

Quant aux actions planifiées pour l’année 2012, Romain Schneider a annoncé une nouvelle édition du BIO-Agrar-Präis qui vise à récompenser les mérites en agriculture biologique.

L’année 2012 sera également ponctuée par la présence du secteur biologique à la foire agricole d’Ettelbruck, l’actualisation du guide d’achat de produits biologiques et la participation à l’Oekofoire en septembre 2012.

À part la reprise de quelques actions de 2011, le ministère soutiendra la production et la diffusion d’un spot publicitaire sur le lait biologique ainsi que l’intégration de l’agriculture biologique dans l’enseignement agricole.

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