Romain Schneider à la réunion informelle des ministres européens de l'Agriculture à Bruxelles

En raison de la situation de crise sur le marché européen du lait, le ministre suédois de l’Agriculture Eskil Erlandsson, président en exercice du Conseil, a invité ce lundi 5 octobre 2009 ses homologues européens ainsi que la commissaire en charge de l’Agriculture, Mariann Fischer Boel, à un déjeuner de travail.

Cette réunion informelle a donné l’occasion de discuter des mesures à moyen et à long terme, sachant que des instruments à court terme seront présentés lors de la session formelle du Conseil des ministres de l’Agriculture, qui aura lieu le 19 octobre prochain à Luxembourg.

La commissaire a ainsi saisi l’occasion de clarifier certaines idées qui devront être discutées dans les prochaines semaines. Elle a également souligné que les mesures d’intervention mises en place à ce stade auraient des effets positifs. Les prix sur le marché des produits laitiers seraient en voie de rétablissement, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Union européenne.

Le résultat principal de cette rencontre a cependant été la mise en place d’un groupe à haut niveau, composé de représentants de tous les États membres et de la Commission, dans le but de discuter de l’avenir du secteur laitier. Ce groupe se réunira dès le 13 octobre prochain. Le rapport final relatif à ces travaux est attendu pour le 30 juin 2010. Dans la perspective de la suppression confirmée des quotas laitiers en 2015, ce groupe a pour mission d’analyser les pistes possibles pour créer un cadre régulé du marché du lait, afin de stabiliser les revenus des producteurs laitiers et d’améliorer la transparence du marché.

En outre, 20 États membres, dont le Luxembourg, ont présenté un document commun avec 4 pistes innovantes de mesures à moyen terme, avec comme objectif principal le renforcement de la position des producteurs primaires.

Il s’agit notamment: de fournir aux producteurs les moyens légaux afin qu’ils puissent s’organiser efficacement pour favoriser le dialogue et pour rééquilibrer les relations entre les acteurs de la chaîne alimentaire, d’analyser les instruments de marché existants afin de les rendre plus efficaces et plus réactifs, d’introduire des instruments de supervision et de trouver des solutions de surveillance afin d’assurer la transparence des marchés au niveau communautaire.

Dans son intervention, le ministre Romain Schneider a insisté sur le fait que les décisions prises lors du bilan de santé ne devraient pas être remises en cause et qu’il serait inapproprié de transmettre le message pouvant laisser croire que le régime des quotas laitiers pourrait être prolongé au-delà de 2015. Par contre, il a soutenu l’idée que les réflexions devraient porter sur le moyen et le long terme. Monsieur Schneider a ainsi salué l’initiative de la création du groupe à haut niveau, qui devra à son avis analyser toutes les pistes pour aider le secteur laitier européen à sortir au plus vite de la crise actuelle et pour préparer son avenir. Dans ce sens, la création d’une plateforme communautaire, réunissant tous les acteurs du secteur, et qui serait en charge de la surveillance du marché laitier et des prix, pourrait contribuer à renforcer la situation des producteurs européens.

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