Task Force peste porcine africaine (PPA): Luxembourg – toujours indemne!

Depuis février 2018, la Task Force PPA s'est réunie une cinquième fois ce jeudi, 10 octobre, au ministère de l'Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, sur invitation du ministre Romain Schneider. L'échange très constructif avec les représentants des Ministères et Administrations concernés a eu lieu en présence de toutes les parties prenantes potentiellement touchées par cette maladie tel que le secteur porcin, les chasseurs, les vétérinaires praticiens les transporteurs, les abattoirs et autres acteurs de la filière viande porcine, les firmes d'aliments pour animaux ainsi que les représentants des propriétaires de forêts.

Le but de cette cinquième réunion était de faire une mise au point de l'évolution de la situation de la PPA compte tenu de l'ouverture de la chasse en battue le samedi 12 octobre 2019.

Réduction massive de la population de sangliers
Pour le ministre de l'Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, Romain Schneider il va de soi que tous les acteurs doivent continuer à travailler main dans la main afin d'éviter une propagation du virus au-delà de la frontière belge sur notre territoire.
Pour cette raison, les autorités ont fait un appel aux chasseurs de tout mettre en œuvre pour continuer à aider à réduire la population de sangliers sur l'ensemble du territoire du Grand-Duché de Luxembourg et plus précisément dans la zone blanche où un dépeuplement total de sangliers est visé afin d'y établir un vide sanitaire. A cette fin, les battues représentent un moyen important et efficace. Dans ce contexte, il est rappelé que d'après la réglementation concernant la sécurité de la chasse, il est interdit de perturber de manière délibérée le bon déroulement de la chasse en battue de quelque manière que ce soit.

Il est utile de signaler dans ce contexte, que la viande de sanglier est un produit naturel et que lors de la Task Force une concertation en vue de mettre en place des mesures de promotion de cette viande a été proposée.

La Fédération St.-Hubert des Chasseurs du Grand-Duché de Luxembourg (FSHCL) a, en outre, assuré vouloir soutenir la surveillance lors des battues et à signaler tout cadavre de sanglier à l'Administration de la nature et des forêts (tel. 247-56666).

Jusqu’à ce jour, 17 sangliers ont été abattus à l'intérieur de la zone blanche. Le ministère de l'Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural continuera, par ailleurs, à payer une indemnité sanitaire de 100 Euro pour chaque sanglier tiré dans cette zone.

Parallèlement, les 2 pièges à sangliers, installés début septembre à l'intérieur de la zone blanche restent en place.

La vigilance doit rester de mise
Bien que le dernier cas de sanglier porteur du virus de la peste porcine africaine en Wallonie remonte au 11 août dernier, on ne peut affirmer que le virus de la PPA soit définitivement éradiqué en Belgique qu'un an après la détection du dernier cas.
La vigilance doit donc rester de mise aussi bien du côté belge que du côté luxembourgeois de la frontière. Les autorités luxembourgeoises restent, par conséquent, en contact avec les autorités compétentes belges et françaises ainsi qu’avec la Commission européenne afin d’avoir un échange permanent pour maîtriser la situation et enrayer la propagation du virus à l'aide d'actions concertées.

En complément de la clôture de 10 km le long de la frontière belge et des communes de Käerjeng, Pétange et Steinfort, le ministre Romain Schneider a, en outre, ordonné l'étude et la planification d'un tracé concernant l'installation d'une clôture supplémentaire le long de la frontière belgo-luxembourgeoise direction nord. Durant les mois d'été, ce tracé a définitivement été arrêté et les propriétaires concernés contactés.
 "Il est important que nous soyons prêts au cas où la propagation du virus se ferait via la Forêt d'Anlier vers la frontière luxembourgeoise pour pouvoir mettre en place la nouvelle clôture dans les délais les plus brefs."

Dans ce contexte, Romain Schneider tient à remercier tous les partenaires impliqués pour leur collaboration exemplaire dans ce dossier.

Le respect des règles de biosécurité est impératif
Le ministre a, par ailleurs, rappelé que durant cette phase toujours préventive, une réduction de la population de sangliers doit impérativement aller de pair avec une surveillance épidémiologique attentive.
Dans ce contexte, les autorités ont réitéré un appel urgent aux chasseurs et aux détenteurs de porcs de strictement respecter les règles de biosécurité. Les inspecteurs vétérinaires de l'ASV effectuent, d'ailleurs, des contrôles officiels auprès des exploitations porcines.
Pour le ministre Romain Schneider, il est essentiel de tout mettre en œuvre afin d'éviter une contamination des porcs domestiques qui aurait des conséquences économiques dévastatrices pour tout le secteur.

A ce jour, 298 sangliers ont été amenés et analysés au Laboratoire de Médecine Vétérinaire de l'Etat (LMVE). Tous les résultats des tests concernant la PPA sont négatifs.

Enfin, Romain Schneider a tenu à rappeler que le virus de la PPA affecte uniquement les sangliers et les porcs domestiques mais ne présente aucun risque pour d’autres animaux ni pour l'homme même en cas de consommation de viande ou de produits de viande contaminés.

Communiqué par le ministère de l'Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural

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