Gaspillage alimentaire: le Luxembourg conscient du problème, mais il reste un potentiel d'amélioration important

À l'occasion de la Journée internationale de sensibilisation aux pertes et gaspillage alimentaires (IDAFLW), ce 29 septembre, le ministre de l'Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, Claude Haagen, aux côtés de Tommy Klein, managing Director chez ILRES, a présenté les résultats d'une étude sur le gaspillage alimentaire et les comportements des ménages luxembourgeois.

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    Claude Haagen, ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural ; Tommy Klein, managing Director Ilres

    Claude Haagen, ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural ; Tommy Klein, managing Director Ilres

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    Claude Haagen, ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural

    Claude Haagen, ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural

L'objectif de cette étude était de mieux comprendre les facteurs déterminants du gaspillage alimentaire dans les ménages.

L'étude en bref

  • 91% des ménages jettent des produits alimentaires plus ou moins régulièrement.
  • 26% des répondants jettent au moins un type de produits au moins une fois par semaine.
  • 60% des ménages estiment que depuis le début de la crise COVID-19 le gaspillage alimentaire n'a pas évolué ni dans le sens positif, ni dans le sens négatif.
  • 75% des interrogés ne connaissent pas la définition correcte de la date limite de consommation (DLC).
  • 84% des ménages interrogés estiment qu'un levier important pour réduire le gaspillage doit être une sensibilisation plus large de la population.

L'interprétation de cette étude est quelque peu contradictoire: les ménages interrogés sont conscients du problème du gaspillage de nourriture, ont de bonnes intentions, or le le gaspillage alimentaire reste très élevé au Luxembourg (75% des déchets alimentaires proviennent des ménages, 10% des cuisines collectives, 8% de la restauration, 7% du commerce*).

Il est également intéressant à noter que le gaspillage alimentaire est plus élevé dans les ménages avec enfants, ce qui est principalement dû au manque de temps pour planifier les repas en avance, mais aussi au fait que les petits ont bien souvent les yeux plus grands que leur estomac.

Le ministre de l'Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, Claude Haagen, tient néanmoins à préciser, dans ce contexte, que ce gaspillage alimentaire interpellant qui est contradictoire aux bonnes résolutions des ménages luxembourgeois ne résulte pas d'un comportement intentionnel des consommateurs. Il s'agit plutôt de gestes basés sur une information lacunaire concernant le transport de produits frais du supermarché jusqu'à la maison, l'interprétation des dates de péremption, le stockage correct des aliments et aussi le fait de surestimer le besoin réel en cas de promotions. "Cette étude nous permet de comprendre les principaux facteurs qui sont à la base du gaspillage alimentaire dans les ménages, ce qui est indispensable pour définir nos futures actions."

En vue d'atteindre un maximum de consommateurs pouvant se rallier à la mobilisation contre le gaspillage alimentaire, le site antigaspi.lu (qui se présente en 4 langues lu, fr, en, pt) est continuellement actualisé afin de présenter des nouvelles actions contre le gaspillage alimentaire ou d'informer sur les 6 règles d'or à respecter pour jeter moins. Ce sont des gestes simples qui permettent à chacun de réduire sensiblement et rapidement la quantité de nourriture jetée.

Pour le ministre Claude Haagen, il est important de continuer à mobiliser et sensibiliser afin qu'une multitude d'acteurs s'unissent dans la lutte contre le gaspillage alimentaire en consommant de manière plus responsable tout en contribuant ainsi au développement durable.

Le ministère qui organise des campagnes de sensibilisation grand public et des workshops pour enfants depuis 2016, intensifiera ses campagnes d'information, notamment en ce qui concerne la bonne interprétation des dates de péremption et ce dès le mois de décembre qui constitue en général une période d'opulence avec un risque élevé de gaspillage alimentaire.

* Étude Génération, traitement et prévention des déchets alimentaires 2018/2019 de l'Administration de l'environnement

Communiqué par le ministère de l'Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural

 

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