Romain Schneider: Nous travaillons justement sur un règlement en vue d'élaborer une telle filière. Pour l'heure, un premier document a été soumis pour consultation au ministère de la Santé. Ensuite nous rediscuterons du projet avec les acteurs et associations du secteur. Le projet nécessite un cadre bien défini, notamment au regard des contrôles à effectuer. Et puis, se pose la question du coût pour les agriculteurs. Cela doit au final être une plus-value pour les producteurs et non une charge supplémentaire.
Luxemburger Wort: Comment le ministère se positionne-t-il par rapport à l'utilisation de pesticides dans les champs?
Romain Schneider: Le recours aux pesticides fait à la fois appel aux pratiques des communes et à celles des différents producteurs privés. Au niveau du ministère, nous misons en tout cas sur le conseil et l'accompagnement des acteurs pour favoriser les bonnes pratiques. A cela s'ajoute le volet des autorisations où nous veillons à appliquer les consignes européennes.
Luxemburger Wort: Le Luxembourg a toujours privilégié le principe de précaution concernant les OGM, faisant jouer la clause de sauvegarde sur le maïs MON810 et la pomme de terre Amflora. Désormais, l'initiative "Luxembourg sans OGM" appelle le gouvernement à aller plus loin en formant une coalition d'Etats membres pour exiger un moratoire sur les autorisations d'OGM.
Romain Schneider: La position du Luxembourg envers les OGM a toujours été ferme. Mais cette position n'est pas la plus répandue dans l'UE, ce qui finalement fait que la situation n'est pas évidente.