Plan d'action national pour la promotion de l'agriculture biologique, rétrospective 2009 et perspectives 2010

Le 11 février 2010, le ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, Romain Schneider, a convié à une conférence de presse consacrée au plan d’action national pour la promotion de l’agriculture biologique.

Actuellement, le pays compte 88 producteurs biologiques. 3.601 ha, soit 2,75% de la surface agricole nationale totale, sont exploités selon les principes de l’agriculture biologique. Malgré le nombre croissant d’exploitations biologiques, la production biologique nationale est loin de satisfaire à la demande, de sorte que le Grand-Duché se voit obligé de recourir à l’importation de produits provenant d’autres pays.

Monique Faber, responsable de la mise en œuvre du plan d’action national au sein de l’Administration des services techniques de l'agriculture (ASTA), a retracé l’ensemble des actions organisées en 2009, tels que: la publication de brochures (tant à destination des consommateurs que des agriculteurs intéressés par une conversion à l’agriculture biologique), l’organisation de soirées d’information pour les agriculteurs, la participation, avec un stand d’information, à la Foire agricole, à l’Oekofoire, au "Daag um Bauerenhaff" à Dippach ou encore dans le cadre de l’exposition "Aus der Regioun, fir d’Regioun", organisée dans la galerie marchande de la Belle-Etoile. Par ailleurs, deux forums de discussion sur les perspectives et les moyens de développement de l’agriculture biologique au Luxembourg ont été organisés, à l’issu desquels trois domaines d’action ont été définis comme devant être affinés au cours de l’année 2010, à savoir la mise en place d’une organisation stratégique du marché et d’une politique de soutien du secteur de l’agriculture biologique, ainsi que l’amélioration du fonctionnement de la chaîne alimentaire biologique.

Quant aux actions planifiées pour 2010, Monique Faber a annoncé la publication d’une étude sur la commercialisation de la viande, une semaine biologique dans les cantines scolaires des lycées et un séminaire de formation pour la restauration dans les maisons relais, et, ce qui intéressera probablement le plus les exploitants agricoles, une réévaluation des primes auxquelles ont droit les producteurs biologiques.

Amand Keiser, président de l’organisation "bio-Label", a présenté le "Haff-Fest", ainsi que le "Biobaueremaart", qui se tiendra tous les deux ans sur la place Guillaume II. Lors du "Haff-Fest", une porte ouverte a été organisée sur l’exploitation biologique du Karelshaff à Colmar-Berg. En 2009, les responsables y ont accueilli Percy Schmeiser, lauréat du prix Nobel alternatif pour sa lutte contre les organismes génétiquement modifiés et Monsanto.

Raymond Aendekerk, secrétaire de "bio-Label", a présenté les champs d’essais biologiques et les fermes de démonstration. Conjointement avec l’"Institut fir biologesch Landwirtschaft an Agrarkultur" (IBLA), l’ASTA a mis en place des champs d’essais sur quatre exploitations biologiques. En 2009, les essais se sont focalisés sur l’effet des légumineuses sur l’apport en éléments nutritifs au sol, respectivement aux plantes lors de leur culture en association avec des céréales. Une présentation officielle des champs d’essais a eu lieu en 2009 sur l’exploitation biologique du Karelshaff à Colmar-Berg.

L’ASTA finance également la mise en place d’un réseau de fermes de démonstration. Le but de ce réseau est de permettre aux intéressés (agriculteurs, étudiants, consommateurs) de visiter des exemples pratiques de la mise en œuvre du cahier de charges de l’agriculture biologique. À l’heure actuelle, six exploitations biologiques, réparties à travers le pays, montrent leur diversité de production ainsi que leur savoir-faire.

Finalement, Aender Schank, président de "Demeter" et gérant de "Biog/Biogros", a présenté le projet "Auto-évaluation des exploitations biologiques". Dans le cadre de ce projet, les exploitants analysent les atouts et les faiblesses de leur ferme à l’aide d’un questionnaire et en débattent à l’occasion de groupes de discussion. Cette procédure leur permet d’avoir une vue plus nuancée, critique et objective sur l’état de leur exploitation et les perspectives de celle-ci.

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