Romain Schneider au Conseil "Agriculture et pêche": le Luxembourg plaide en faveur d’une PAC ambitieuse mais simplifiée et soutenue par un budget à la hauteur

Romain Schneider, ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, a participé au Conseil “Agriculture et pêche” qui s’est déroulé, ce lundi 28 janvier, à Bruxelles.

La session du Conseil a débuté par la présentation du programme de travail de la Présidence roumaine, dont les priorités seront les négociations sur la politique agricole commune pour la période après 2020. La Présidence roumaine mettra également un accent particulier sur la recherche et le bien-être animal. Des priorités que le ministre Romain Schneider ne peut qu’appuyer, sachant que le programme gouvernemental continue à promouvoir la recherche et que le Luxembourg compte parmi les États membres les plus protecteurs des droits des animaux, suite à l’adoption d’une loi dont l’approche fondamentalement nouvelle repose sur la reconnaissance légale de la dignité de l’animal.

Un point majeur de ce Conseil était néanmoins le paquet "réforme de la politique agricole commune (PAC) post 2020." Romain Schneider a salué les grands principes du nouveau modèle de performance proposé par la Commission, mais il suggère un échéancier progressif plus réaliste dans le temps. Le ministre s’est aussi exprimé en faveur d’une réserve agricole pour crise à gestion simplifiée.

Les ministres ont par ailleurs échangé leurs vues sur la proposition de règlement qui vise l'organisation commune des marchés dans le secteur de vins. Concrètement, afin d’encourager une production viticole plus durable et moins tributaire des produits phytopharmaceutiques, le recours à des nouvelles variétés végétales plus résistantes aux maladies pourrait offrir des nouvelles perspectives à la viticulture luxembourgeoise. Romain Schneider a exprimé une certaine ouverture dans ce contexte, mais il a souligné que la qualité de la production viticole luxembourgeoise et européenne devrait être garantie également à l’avenir.

L’agenda a enchaîné avec un débat d'orientation sur le développement des protéines végétales dans l'UE. Romain Schneider a rappelé qu’en 2017, le Luxembourg a signé une déclaration commune visant à encourager la production durable de soja et de légumineuses à grain. “Un tel engagement figure dans l’accord de coalition de mon gouvernement. Il s’agit d’une alternative aux importations de soja génétiquement modifié de pays tiers. A mon avis, il faudra dédoubler d’efforts afin d’encourager ces cultures respectueuses de l’environnement et bénéfiques pour le climat.”

Enfin, le Conseil s’est penché sur le rapport sur la conférence ministérielle “Eradication de la peste porcine africaine et gestion des populations de sangliers” qui a eu lieu le 19 décembre dernier en présence du ministre. Afin d’éviter une dissémination plus importante du virus, les mesures de prévention actuelles doivent aller de pair avec une réduction de la population de sangliers, une surveillance épidémiologique attentive et une vigilance accrue sur la circulation des denrées alimentaires pour la consommation privée. Romain Schneider a insisté sur l’importance d’une communication renforcée ciblant le grand public, les chasseurs et les professionnels du transport. “Rappelons qu’au Luxembourg, l’échange d’informations avec toutes les parties prenantes de la Task Force nationale ainsi qu’avec les autorités belges et françaises est permanent. En tant que pays indemne, nous restons très vigilants", a conclu le ministre.

Communiqué par le ministère de l'Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural 

Dernière mise à jour