Saisir la chance qu'offre l'adaptation de la loi agraire pour éviter le vide juridique et garantir la continuité tout en innovant

Eviter le vide juridique ainsi qu'une insécurité financière, tel est l'objectif des adaptations de la loi agraire votées cet après-midi à la chambre des députés.

En effet, les négociations de la PAC post 2020 ayant pris du retard au niveau européen, les nouvelles orientations n'ont pas pu être mises en œuvre comme prévu le 1er janvier 2021.

Aux yeux de Romain Schneider, ministre de l'Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural il était dès lors primordial de garantir la continuité et la prévisibilité dans la gestion des exploitations agricoles.

Les modifications votées prévoient donc de maintenir les conditions d'éligibilité existantes au-delà du 1er janvier 2021 et ce jusqu'à ce que les nouvelles dispositions de la PAC post 2020 seront transposées en droit national.

"Les adaptations de la nouvelle loi agraire, assurent non seulement le bon fonctionnement de l'activité agricole, mais elles s'inscrivent également dans un cadre de relance." Romain Schneider tient à souligner, dans ce contexte, que les adaptations, qui représentent une enveloppe financière de 4,3 mio € mettent également des accents innovants en évidence, tels que:

  • miser sur l'aspect qualitatif plutôt que quantitatif lors des aides à l'investissement, lors de la modernisation des étables, par exemple, on privilégiera non plus une augmentation de la capacité mais le bien-être animal et la protection de l'environnement.
  • favoriser les équipements innovants et écologiques pour mieux contrer les défis environnementaux notamment en ce qui concerne l'épandage des effluents d'élevage ainsi que la lutte mécanique contre les mauvaises herbes permettant d'aboutir à une réduction de l'utilisation des produits phytopharmaceutiques
  • promouvoir les circuits courts en subventionnant l'agriculture solidaire afin de renforcer les nouvelles formes de partenariat entre producteurs et consommateurs

Pour le ministre de l'Agriculture il est essentiel de soutenir ces nouvelles formes de partenariat qui s'inscrivent dans la politique de promotion des produits locaux, de saison et biologiques. "Ces nouvelles formes d'agriculture permettent, en outre, aux profils atypiques "Quereinsteiger” de se lancer dans le domaine de la production agricole. La promotion des circuits courts constitue un pas supplémentaire vers diversification de l'agriculture luxembourgeoise."

Enfin, Romain Schneider souligne que les adaptations de la loi agraire représentent une base solide pour garantir la continuité durant la phase de transition tout en innovant en vue d'un alignement sur les nouvelles orientations de la PAC post 2020, la stratégie "Farm to Fork" ainsi que le PNEC et le Green Deal. "Toutes ces mesures s'inscrivent dans une "agriculture+" qui repose sur les 3 piliers -écologique – économique – social- et qui se caractérise dans son ensemble par sa durabilité, sa qualité et sa diversité."

 

Communiqué par le ministère de l'Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural

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